La côte à Manapany

 

Les champs de cannes à sucre descendent jusqu'à la mer près de St Joseph

Les conditions climatiques nous empêchent de respecter le programme prévu : en effet il a beaucoup trop plu, les canyons sont dangereux et les eaux peu claires. du coté de la mer il y a beaucoup trop de vagues. Au pied levé nous changeons notre programme, qu'importe nous avons avec nous le mini-bus et bien sûr notre chauffeur , Annie. C'est donc vers d'autres jardins que nous nous tournons profitant par la même occasion de visiter la côte sud.

 

Le jardin des Orchidées

 

 

Peut-être le plus spectaculaire d’entre tous, le jardin des Orchidées à St Joseph. La Réunion terre des orchidées : sur un si petit territoire on ne compte pas moins qu’une centaine d’espèces. D’ailleurs n’est-ce l’une d’entre elles qui fera parler de la Réunion: la vanille. En effet cette orchidée originaire du Mexique fut introduite à la Réunion au XIXéme siècle et embarrassa pendant des décennies les botanistes car lors de son introduction sur l’Île on n’avait pas apporté avec elle l’abeille qui la féconde naturellement. C’est un jeune esclave, affranchi sous le nom d’Albius qui découvrit en la manipulant sa fécondation artificielle. La vanille Bourbon serait la meilleure du monde !

 Les orchidées vivent partout, dans tous les milieux, même si elles préfèrent les forêts humides de l’hémisphère austral. Le nombre des espèces est l’un des plus importants du monde : on ne ne dénombre pas moins de 25000 espèces dans le monde, 70 en France, une trentaine en Lorraine et une centaine à l’Île de la Réunion. On dit aussi que si toutes les graines d’orchidées du monde venaient à maturité elle recouvriraient la terre entière !

Les orchidées sont  chassées pour leur beauté et la diversité de leur forme. Ce sont des plantes épiphytes qui se développent pour la plupart à l’abri du vent, entre le sol et la cime des arbres grâce à leurs racines aériennes et pendantes qui absorbent l’humidité de l’air et les éléments nutritifs. Grâce à, leur structure très élaborée, elles s’épanouissent sur d’autres organismes naturels sans les parasiter. Elles peuvent se développer à même le sol (comme toutes nos orchidées continentales) et présentent alors  le plus souvent une racine fibreuse accompagnée de tubercules quelquefois en forme de testicules , d’où leur nom d’orchidées, donné vers 300 avant J.C. par Théophraste.

 


C’est dans le courant du XVIéme siècle que les premières orchidées exotiques font leur apparition en Europe avec la vanille dont nous venons de parler plus haut. Le développement des explorations vers la fin du XVIIéme siècle permirent aux botanistes de découvrir de nouvelles espèces telles les dendrobium. C’est Darwin qui, au XIXéme siècle, découvrit après de longues observations, le mode de fécondation des orchidées et il fut le premier à comprendre l’extrême dépendance de chaque espèce d’orchidées à l’égard d’un type spécifique d’insecte.

En 1809 est fondée la société royale horticole  de Londres qui étudie les différents procédés de culture des orchidées et par ses expositions va susciter un intérêt grandissant pour les orchidées. C’est Lindley qui fut le grand  homme de l’époque et il est encore considéré comme le père de la culture des orchidées. A la fin du XIXéme siècle la culture de l’orchidée prend son essor. La facilité avec laquelle peuvent se faire les croisements entre les différentes espèces fait que l’on peut obtenir un nombre considérable d’hybrides naturels. De plus le nombre d’hybrides créés  par l’homme depuis que les orchidées tropicales sont connues en Europe a atteint au moins 100 000. Ce sont quelques unes de celles-ci que nous avons découvertes au Jardin des Orchidées de St Joseph.

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Le site du jardin des orchidées 

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