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Un AUTRE FLOKLORE de L'EQUATEUR : LE TRAIN des ANDES | ||
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Alausi, 300 km au sud de Quito, 200 km au nord de Gayaquil. Tout touriste allant en Equateur se doit d'emprunter le fameux train des Andes. Normalement , une voie ferrée traverse le pays du nord au sud, mais elle n'est praticable que sur le 1/3 du parcours. Alausi, une petite bourgade blottie dans une de ces multiples vallées de la Cordillère. Les Indiens attendent depuis des heures. Départ prévu à sept heures du matin, mais ce n'est que deux heures que le train s'ébranle dans un vacarme épouvantable et dans un nuage de poussière de charbon après d'interminables manoeuvres pour remettre la locomotive en tête du train et surtout pour remettre certains wagons sur leurs rails ! | |
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3 wagons de
voyageurs et 5 wagons de marchandises. Si vous voulez profiter
pleinement du voyage, montez sur le toit des wagons de marchandises, le
folklore sera garanti et vous ne perdrez pas une miette des paysages qui
se dérouleront devant vous.
Sitôt le départ, on aborde la partie la plus impressionnante du parcours. La voie ferrée surplombe les "Gorges du Diable" de plusieurs centaines de métres. La descente est vertigineuse, les serre-freins ont fort à faire: d'une part ils freinent les wagons et surtout, surveillent si les boggies ne quittent pas les rails. La pente atteint 50/1000, on passe vite de 3240 m à 300 m d'altitude. |
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Ce tronçon a nécessité de gigantesques travaux pendant 17 ans de 1885 à 1902, à la dynamite, mais surtout à la pelle et à la pioche; la peste s'en mêla et décima les travailleurs. Pour franchir la falaise on a adopté le plan en zigzag: le convoi avance jusqu'à une voie en cul de sac qui sert à inverser son mouvement, il repartira en sens inverse sur la voie en contrebas. L'arrivée dans les gares au milieu des rues est toujours étonnante et folklorique: on peut s'alimenter dans chacune, mangeant ainsi des mets typiquement andins, mais attention aux suites ! Les plats les plus prisés sont les bananes cuites ou encore le cochon grillé. | ![]() |
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On passe vite de la végétation de montagne à la végétation tropicale, des plateaux à l'herbe rase aux forêts luxuriantes, des minuscules champs de patates aux immenses bananeraies. Subitement le train est secoué, nous sautons sur le toit, on pousse des cris, le train s'arrête subitement.... il a déraillé. Il faudra trois heures pour remettre sur rails après d'interminables manœuvres. A Bucay on change de locomotive, une vieille Baldwin de 1900, pas de pièce de rechange pour la réparer , il faut tout simplement les mouler. Dans la nuit c'est la traversée de Milagro, des nuées de gamins assaillent le train, cramponnons nos sacs . Finalement c'est à 23 heures que nous atteignons Duran après 14 heures de voyage et 190 km ! | ![]() |
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![]() Gare de Huigra |
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