Villeret d'Apchier

 Entre St Alban et Aumont-Aubrac

 Après St Alban nous traversons la Margeride et arrivons à Aumont-Aubrac au très symphatique gîte de la ferme du Barry. Là nous rencontrons pour la première Philippe qui finira les 2 dernières semaines avec nous.  Nous goûtons là notre premier et famauex aligot cuisiné devant nous.

A Aumont-Aubrac commence ce fameux plateau , un des derniers contreforts du Massif Central , la terreur des premiers pèlerins. il est vrai que de nos jours encore il n'a guère bonne réputation battu par le vent la pluie, couvert de marécages.

 Paysages classiques de l'Aubrac

Mais cette année, pas de pluie, pas de vent, pas de marécages, il manquait simplement de beaucoup d'ombre par cet été caniculaire débutant. Là encore, ça deviendra une habitude, nous préférons les chambres spacieuses et relativement fraîches de l'hôtel de la route d'argent à Nasbinals au gîte surpeuplé (à noter géré par le même propriétaire). 

Au Moyen Age ce plateau était hanté par les terribles bêtes sauvages dont nous avons parlé précédemment et par les hordes de pillards qui détroussaient les pèlerins comme ce vicomte des Flandres, Adalard d'Eyne qui pour avoir échappé à tous ces dangers fonda la ''domerie d'Aubrac''.. Aujourd'hui plus de hordes sauvages, mais des colonnes de pèlerins faisant ce troisième pèlerinage de la Chrétienté sur 1, 2 , 3 semaine ou en totalité; plus de bêtes sauvages mais de paisibles vaches blondes de la race ''Aubrac''. 

Certains disent qu'ils tomberaient presque amoureux de ces belles blondes aux yeux bordés de grands cils qu'on croirait maquillé et aux belles cornes en forme de lyre.Ce sont elles qui donnent ce bon lait qui sert à fabriquer la fourme ou la tomme ou le fameux laguiole (ne pas confondre avec les couteaux). Au début le caillé est séparé du petit lait, lentement pressé; c'est à ce stade qu'il est utilisé pour confectionner l'aligot. 

Quant au paysage, il est dû aux mmoines qui ont défriché les forêtes et les landes pour faire paître les troupeaux.

Fondée donc par Adalard d'Eynbe à son retour de St Jacques de Compostelle, la domerie d'Aubrac (dominus = chef de la communauté) accueille les pèlerins . On leur donne le gîte et le couvert . On leur lave les pieds (signe symbolique), on nettoie leurs vêtements  et on les épouille. Afin d'éviter les contagions les malades sont soignés par les soeurs et isolés à l'infirmerie. Afin qu'ils guérissent vite une nourriture plus élaborée leur est donnée.

Ci-dessus les ''blondes d'Aubrac''

Ci-contre entre deux murets près de Rieutord (avant Nasbinals)

La domerie dut subir l'attaque des Anglais durant la Guerre de Cents Ans et c'est pour cette raison que l'on construisit une tour, servant maintenant de gîte. On dit que François fit halte à la domerie pour remercier les moines de st Augustin de leur contribution financière au paiement de sa rançon lorsqu'il fut fait prisonnier à la bataille de pavie en 1525.

Pour nous pas de halte à la domerie, mais tout simplement à la ferme-auberge pour y déguster un fondant'' pavé d'Aubrac''. nous coucherons le soir à l'hôtel de St Chély.