Pont de St Chély |
![]() De St Chély sur Aubrac à Conques |
Pont d'Espalion |
Les troupes s'amenuisent à St Chély, trois d'entre nous nous quittent (c'était prévu) , mais une autre nous rejoint à Rodez, l'occasion pour ceux qui restent de se reposer et aussi de visiter la cathédrale de Rodez. Nous couchons le soir à Espalion et visitons la petite ville avec son pont du Moyen Age enjambant le Lot. | |
A deux pas d'Espalion, nous découvrons , isolée au bord du chemin, une splendide église romane, vestige d'un ensemble hospitalier. Une légende, comme il y en a beaucoup le long de ce Chemin de st Jacques de Compostelle, que St Hilarian, confesseur de Charlemagne, fut martyrisé là par les Maures. la légende raconte encore que pour aller dire la messe Hilarian devait traverser le Lot. Lorsque les eaux montaient il posait son manteau sur la rivière et traversait ainsi à gué. Il fut arrêté par les Maures qui le décapitèrent. Hilarian ramassa alors sa tête , la présenta à sa mère qui l'avait mis en garda, traversa une dernière fois la rivière sur son manteau et disparut à jamais. | Tympan de l'église Ste Perse |
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Eglise de Bessuéjouls |
Une petite navette jusque Bessuéjouls pour éviter la route goudronnée et nous repartons àpied cette fois vers Estaing, passant devant l'église de Trédou. Cette navette de 4 km, nous permet de prende notre temps pour visiter Estaing. |
Estaing
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Ce charmant village, l'un des plus beaux de France se reflète dans le Lot. Son château date du XVéme siècle. On retrouve beaucoup de traces des seigneurs d'Estaing dans l'histoire de France. L'un d'entre eux fut compagnon de Richard Coeur de Lion lors de sa croisade. Un autre sauva la vie à Philippe Auguste à Bouvines. La famille compta 5 évêques dont l'un construisit la cathédrale de Rodez. Un dernier amiral de la flotte française combattit la flotte anglaise aux Indes. et fut guillotiné pour son amitié envers Marie Antoinette. Le dernier portant ce nom fut un peu moins glorieux, il racheta ce nom 'de ces célèbres seigneurs.
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Eglise d'Estaing |
Après donc une longue visite d'Estaing nous repartons sous les frondaisons le long du Lot. Chemin bien agréable. Nous pique niquons dans les premiers lacets de la montée. Mais nous avons mangé notre pain blanc. Car après le casse-croûte la montée n'en finit pas et surtout se termine en plein soleil. Plus une goutte d'eau fraîche. La petite fontaine coulant parcimonieusement est prise d'assaut par les randonneurs assoifés. Certains sont même au bord du malaise. Quelques kilométres plus haut Annie nous attend avec le mini-bus. Les sacs sont déposés, et allégés nous continuons jusque Golinhac. Surprise à notre arrivée, le gîte est équipé d'une piscine !!! |
Le long du lot après Estaing |
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Entre Estaing et Golinhac |
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Espeyrac |
A partir de Golinhac, nouvelle petite navette jusqu'Espeyrac afin de gagner du temps pour pouvoir visiter et assiter à deux conférences l'une sur l'abbaye et le tympan, l'un des plus célèbres de l'art roman et l'autre sur les chapiteaux de l'abbatiale. |
Conques
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Etrange histoire que celle de Conques. Au VIIIéme siècle s'installe là un ermite nommé Dadon, puis très vite des disciples le suivent . On ne tarde pas à construire une église qui abritera un trésor. Or nous sommes sur les Chemins de St de Compostelle et pour que l'abbaye ait un renom il faudrait des reliques mais l'abbaye n'en possède pas et avoir de précieuses reliques garantirait la prospérité de la communauté. Alors les moines projettent d'opérer la translation furtive des reliques de Ste Foy. Ste Foy était une jeune aveyronnaise qui fut décapitée à l'âge de 12 ans en 303 par le proconsul Dacien . D'abord condamnée à périr sur le gril, un orage éclate au moment du supplice et éteint le brasier, alors elle est décapitée. Un moine, nommé Aronisde, s'introduit au monastère d'Agen où sont gardées les reliques de Ste Foy, gagne au bout de dix la confiance des moines et obtient l'honneur de garder les reliques de la Sainte . C'est alors qu'il en profite pour subtiliser les précieuses reliques et les transporte à Conques. Les reliques vont alors drainer un nombre important de pèlerins d'autant que Ste Foy continue ses miracles. la petite église devient trop petite et en 1041 on construit l'abbatiale que l'on connaît de nos jours.
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Reliquaire de Ste Foy |
Ce qui fait la renommée de Conques de nos jours, hormis le fait qu'elle est une étape incontournable sur le Chemin de St Jacques de Compostelle, ce sont les chapiteaux de son abbatiale et son tympan du Jugement Dernier un des chefs d'œuvre de la sculpture romane.
Nous entrons vite dans l'ambiance de Conques, mélange de tourisme et de foi religieuse. les uns viennent en curieux d'autres suivent les voies de la spiritualité. Nous installons chez les frères des Prémontrés, et qu'on le veuille ou non, nous entrons dans l'esprit du pélerinage: la rencontre avec les autres, Philippe commence à faire partie des nôtres. Le soir avant le repas, nous avons droit au Benedicite et au chant des pélerins ''Ultréïa''.Après le repas nous assistons à un concert de piano donné par une ancienne''pélerine alors que les rayons du soleil couchant jouent sur les vitraux de Soulages.
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![]() Le tympan du jugement dernier Si vous voulez un agrandissement cliquez sur la photo et pour les explications cliquez une seconde fois sur un des personnages. |
La nef de l'abbatiale |
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